mai 9, 2021

Tout savoir sur les médicaments psychotropes

C’est un médicament qui agit sur les mécanismes neurobiologiques du cerveau afin d’améliorer les troubles ou les dysfonctionnements de l’activité psychique. Au niveau du système nerveux, l’activité psychique se traduit par des réactions biochimiques au sein des cellules nerveuses (appelées « neurones »). Les neurones synthétisent des substances appelées neurotransmetteurs* (ou neuromédiateurs), dont les plus connus sont : la dopamine, la sérotonine et la noradrénaline.

Fonctionnement

Ces neuromédiateurs interviennent dans le fonctionnement normal des neurones mais peuvent aussi, lorsqu’ils sont en quantité anormalement importante ou au contraire insuffisante, entraîner des troubles, qui se manifestent par certaines pathologies comme la schizophrénie, les troubles de l’humeur ou les troubles anxieux. Ce fonctionnement est d’une grande complexité, car il fait intervenir de nombreux systèmes biochimiques.

Comment agissent les médicaments psychotropes ?

Les médicaments psychotropes (cliquez ici pour en savoir plus), suivant leurs propriétés spécifiques, se fixent au niveau des récepteurs* neuronaux et entraînent des modifications biochi­miques dans le but d’améliorer la neurotransmission. Bien qu’on ne connaisse pas parfaitement le mécanisme d’action de ces médi­caments, on sait identifier leurs effets et les utiliser pour soulager les troubles psychiques. On sait quel type de médicament sera efficace pour un trouble donné et quelles précautions sont à prendre avec chaque médicament. Tous les médicaments, en particulier les neuroleptiques, n’agissent pas sur les mêmes récepteurs*, ce qui explique la variabilité des réponses à ces médi­caments.

La mise au point d’une nouvelle molécule nécessite au moins dix années de recherches cliniques*, pendant lesquelles toutes les informations sont recensées et font l’objet de nombreuses expertises et essais cliniques, avant la mise sur le marché. Après sa commercialisation, un nouveau médicament fait l’objet d’une sur­veillance continue par les centres régionaux de Pharmacovigilance. Tout effet grave ou inattendu causé par un médicament doit être signalé rapidement par tout personnel soignant.

Les différentes familles de médicaments à effet psychotrope

On distingue cinq grandes classes de médicaments :

• Les neuroleptiques et/ou antipsychotiques,

• Les antidépresseurs,

• Les régulateurs de l’humeur ou normothymiques,

• Les tranquillisants ou anxiolytiques,

• Les somnifères ou hypnotiques.

On utilise également fréquemment d’autres médicaments, en particulier :

• Les antiépileptiques (utilisés pour traiter l’épilepsie, les troubles de l’humeur et parfois certaines douleurs),

• Les correcteurs, médicaments parfois associés aux neuroleptiques dans le but de corriger certains effets indésirables.

Comment favoriser l’observance des traitements

Une bonne observance du traitement repose d’abord sur l’élaboration d’une alliance et d’un programme thérapeutique adapté, après discussion et accord entre le psychiatre traitant, l’équipe soignante et le patient. Le médecin traitant a le devoir d’informer le patient sur son état de santé et sur le traitement qui lui est prescrit et de s’assurer de sa bonne compréhension.

La famille (ou l’entourage) du patient doit également être informée des effets du traitement et de son suivi, pour engager le patient et sa famille dans une relation de collaboration pour la prise en charge.Le patient doit être encouragé à exprimer à son psychiatre les effets médica­menteux ressentis, afin que celui-ci puisse ajuster le traitement ou les autres thérapeutiques proposées. Une bonne observance dépendra souvent de l’acceptation par le patient et/ou son entourage, du programme thérapeu­tique, de sa difficulté à comprendre la maladie, et de la reconnaissance du bénéfice du traitement. Il est recommandé de motiver les patients à suivre un programme d’éducation thérapeutique adapté à leurs besoins, concernant la maladie et le traitement .

Il arrive que, malgré les informations et les mises en garde, des patients aient souvent besoin de se rendre compte par eux-mêmes que le traitement est vrai­ment nécessaire à une stabilisation de leur état de santé. Ils ne le comprennent parfois qu’après une ou deux rechutes.Parfois l’inobservance thérapeutique est le fait d’une communication inadé­quate entre le patient et le thérapeute ou bien d’un traitement mal toléré : dans ce cas, il est conseillé de solliciter un changement de médicament voire de thérapeute.

 

 

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